Portraits de Doctorants : Hafsa Saidouni, une thèse pour la durabilité des piles à combustible
Hafsa Saidouni est doctorante au laboratoire FEMTO-ST, après avoir suivi son cursus universitaire à l’UFR STGI. Elle consacre aujourd’hui ses recherches à la durabilité des piles à combustible, entre engagement scientifique, volonté de transmission et esprit de curiosité, elle revient avec nous sur son parcours, ses recherches, et ses ambitions pour l’avenir.
Bonjour Hafsa, tout d’abord pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Hafsa Saidouni, doctorante au sein du laboratoire FEMTO sur le parc technologique à Belfort. Originaire d’Algérie, je suis arrivée en France en septembre 2018 pour y débuter mon parcours universitaire à l’UFR STGI : j’ai obtenu une Licence en Ingénierie Thermique et Énergie puis j’ai poursuivi avec un Master dans la même spécialité. Venir étudier en France était pour moi une évidence au vu de la qualité de l’enseignement supérieur français et de la proximité culturelle entre nos deux pays.
Une fois diplômée du Master, j’ai naturellement poursuivi avec un doctorat. Enfant déjà, j’écrivais que je voulais devenir docteur – à l’époque en nucléaire, mais je suis restée dans le domaine de l’énergie. J’ai toujours eu cette envie de me sentir utile, de contribuer à la société, et la recherche m’offre cela. Et puis, j’ai toujours aimé partager mes connaissances : étudiante, j’organisais souvent des groupes de révision. L’enseignement est pour moi un vrai plus dans ce parcours.
Dans quel cadre s’organise votre thèse ?
Je réalise une thèse CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la Recherche), il s’agit d’un dispositif qui permet aux entreprises de recruter un doctorant dont le projet de recherche, mené en collaboration avec le laboratoire FEMTO-ST dans mon cas, mènera à la soutenance de ma thèse. L’entreprise pour laquelle je mène ma thèse est Ampère, division du constructeur automobile Renault issue des voitures électriques à batterie.
Ce dispositif me donne l’opportunité de gérer des projets concrets, d’avoir accès à des réseaux et compétences professionnelles mais aussi d’avoir une certaine souplesse dans mon temps de travail.
Justement, comment s’organise votre temps de travail ?
Je travaille principalement sur site à Belfort, à la Plateforme Pile à Combustible de l’UTBM. En moyenne, je me rends une semaine par an en région parisienne pour des échanges avec mon entreprise. Depuis le début de ma deuxième année de doctorat, je dispense également des travaux dirigés à l’UFR STGI pour le département Sciences et Énergies.
Au tout début de mon doctorat, j’ai effectué un important travail de recherche bibliographique. Accompagnée par mes encadrants, j’ai ensuite établi un premier protocole expérimental. Cela m’a permis de mener une première campagne d’essais sur la durabilité des piles à combustible. J’ai également eu l’opportunité de présenter mes travaux lors de deux conférences : la conférence nationale JCGE (Jeunes Chercheurs en Génie Électrique) et la conférence internationale IEEE VPPC (Vehicle Power and Propulsion Conference).
Parlons de votre sujet de thèse, comment s’intitule-t-elle et en quoi consiste-t-elle ?
Ma thèse s’intitule « Proposition d’une stratégie de démarrage et d’arrêt d’une pile à combustible afin d’augmenter sa durabilité ». Pour résumer, les piles à combustible permettent de produire de l’électricité à partir d’hydrogène et d’oxygène présents dans l’air. Toutefois, leur durabilité est mise à mal par certaines conditions, comme les démarrages à froid ou les arrêts fréquents, en particulier dans le domaine automobile. Mon objectif est donc de proposer une stratégie de démarrage/arrêt qui limite ces effets et prolonge la durée de vie de la pile.
Dans cette thèse, quel est l’aspect qui vous anime le plus ?
J’adore les essais expérimentaux, et tout ce qui concerne l’analyse de données. C’est là que la recherche devient concrète et vivante.
Quels chemins envisagez-vous après votre doctorat ?
Pour ceux qui rêvent grand, rien n’est impossible ! J’envisage aussi bien une poursuite dans la recherche académique qu’un poste en R&D dans l’industrie ! L'avenir nous le dira !
Un mot pour finir, quelque chose à aborder ?
Faites du sport ! C’est essentiel pour garder l’équilibre. N’oubliez pas non plus de vous accorder du repos, de demander de l’aide quand c’est nécessaire et surtout, de vous entourer de personnes bienveillantes. Avoir un cercle de proches qui nous aide à prendre du recul et à « déconnecter », c’est vital lorsqu’on mène un travail de thèse.

Commentaires0
Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire
Articles suggérés